Cercamons si fo uns joglars de Gascoinha e trobet vers e pastoretas a la usanza antiga e cerquet tot lo mon lai on el poc anar e per so fez se dire Cercamons.

Cercamon fut un jongleur de Gascogne et il composa des vers et des pastourelles à la manière ancienne et chercha le monde entier là où il pourrait aller et pour ça se fit appeler Cercamon (Cherchemonde).

Cette biographie commence par une lettre ornée où le troubadour est représenté en costume de voyageur, portant sur l’épaule gauche un bâton auquel est suspendu un paquet, précise A. Jeanroy.)

Cercamon est un des plus anciens trobadors connus (début du 12e siècle), il aurait fréquenté le milieu d’Eble le chanteur et certains le donnent pour maître de Marcabru dont une certaine rudesse morale le rapproche. Les pièces qui nous restent de Cercamon, il n’y en a pas beaucoup, sont éditées par Alfred Jeanroy, dans la collection des Classiques Français du Moyen-Age, chez Champion (1922). Il existe aussi une édition/traduction en langue anglaise: The poetry of Cercamon and Jaufre Rudel / edited and translated by George Wolf and Roy Rosenstein. New York: Garland Pub., 1983.

On les trouve aussi sur le web, sur le beau site de Leonardo Malcovati, avec un grand nombre d’autres pièces du trobar, sans traduction.
« Cercamon » est aussi le nom d’un ensemble hollandais de musique vocale ancienne, voué aux oeuvres de Hidegarde de Bingen.

Maintenant, pourquoi Cercamon? Parce qu’il y a quelques années, me promenant sur IRC, il me fallait un pseudo, m’est venu celui-là, qui m’a plu & que j’ai gardé depuis.

Cercamon dis : qi vas amors s’irais
Meravill’es com pot l’ira suffrir.
Q’ira d’amor es paors et esglais
E be.n pot hom trop viure ni murir.