François Ricci, Aristote et l’olivier (3 remémorations pour 1 souvenir)

décembre 2020

Il y a des lacunes dans mon souvenir. J’étais allé le voir pour lui dire que j’abandonnais mon projet de maîtrise sur Hegel et Marx. Lire la suite

Nietzsche, la séduction des mots (Jenseits… § 16)

Caspar David Friedrich. : Der Wanderer über dem Nebelmeer

Il y a toujours encore d’inoffensifs introspectifs qui croient qu’il y a des « certitudes immédiates », par exemple « je pense », ou, comme c’était la superstition de Schopenhauer, « je veux »: comme si ici la connaissance obtenait de saisir son objet pur et nu, comme « chose en soi », et que ni du côté du sujet ni du côté de l’objet n’intervenait de falsification. Que cependant « certitude immédiate », tout comme « connaissance absolue » ou « chose en soi », enferment en soi une contradictio in adjecto, je le répèterai sans arrêt: c’est qu’il faut enfin se libérer de la séduction des mots. Lire la suite

Alberto Caiero, sensationnisme et démétaphorisation de la poésie

  1. Alberto Caiero, une présentation
  2. Alberto Caiero, sensationnisme
  3. Alberto Caiero, contre les poètes
  4. Alberto Caiero, la mémoire et la trace
  5. Alberto Caiero, de la pluralité des choses (le Grand Secret)

… une série.

Alberto Caiero, la mémoire et la trace

Le souvenir est une trahison de la nature.
Parce que la nature d’hier n’est pas nature.
Ce qui a été n’est rien, et se souvenir est ne pas voir.

Passe, petit oiseau, passe, et apprends-moi à passer!

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Nietzsche: du mot au concept

Aussi certainement qu’une feuille n’est jamais tout à fait identique à une autre, aussi certainement le concept feuille a été formé grâce à l’abandon délibéré de ces différences individuelles, grâce à un oubli du distinctif, et il fait naître alors la représentation qu’il y aurait dans la nature, en dehors des feuilles, quelque chose qui serait « la feuille » Lire la suite

L’amnésie infantile, les mots et les choses (César Aira)

Un adulte voit un oiseau voler, et son esprit immédiatement dit « oiseau ». L’enfant cependant voit quelque chose qui non seulement n’a pas de nom mais qui n’est même pas une chose sans nom: c’est (…) un continu sans limite qui participe de l’air, des arbres, de l’heure, du mouvement, de la température, de la voix de sa mère, de la couleur du ciel, de presque tout.

César Aira, A brick wall[1] : l’amnésie infantile[2] Lire la suite