- Alberto Caiero, une présentation
- Alberto Caiero, sensationnisme
- Alberto Caiero, contre les poètes
- Alberto Caiero, la mémoire et la trace
- Alberto Caiero, de la pluralité des choses (le Grand Secret)
… une série.
Le souvenir est une trahison de la nature.
Parce que la nature d’hier n’est pas nature.
Ce qui a été n’est rien, et se souvenir est ne pas voir.
Passe, petit oiseau, passe, et apprends-moi à passer!
Le clair de lune au travers des hautes branches
Tous les poètes disent qu’il est plus
Que le clair de lune à travers les hautes branches. Lire la suite
Aussi certainement qu’une feuille n’est jamais tout à fait identique à une autre, aussi certainement le concept feuille a été formé grâce à l’abandon délibéré de ces différences individuelles, grâce à un oubli du distinctif, et il fait naître alors la représentation qu’il y aurait dans la nature, en dehors des feuilles, quelque chose qui serait « la feuille » Lire la suite
Le monde nous apparaît logique, parce que nous l’avons d’abord logicisé.
Un adulte voit un oiseau voler, et son esprit immédiatement dit « oiseau ». L’enfant cependant voit quelque chose qui non seulement n’a pas de nom mais qui n’est même pas une chose sans nom: c’est (…) un continu sans limite qui participe de l’air, des arbres, de l’heure, du mouvement, de la température, de la voix de sa mère, de la couleur du ciel, de presque tout.
César Aira, A brick wall[1] : l’amnésie infantile[2] Lire la suite