Lire la suiteProbablement, tout et tous (et nous-mêmes) ne sommes-nous que des rêves, immédiats, de la divine Matière : les produits textuels de sa prodigieuse imagination. Et ainsi, en un sens, pourrait-on dire que la Nature entière, y compris les hommes, n’est qu’une écriture; mais une écriture d’un certain genre, une écriture non-significative, parce qu’elle ne se réfère à aucun système de signification, du fait qu’il s’agit d’un univers indéfini: à proprement parler immense, sans limites.
Tandis que le monde des paroles est un univers fini. Mais, du fait qu’il est composé de ces objets très particuliers et particulièrement émouvants: les sons significatifs dont nous sommes capables, qui nous servent à la fois à nommer les objets du monde et à exprimer nos sentiments intimes,
Sans doute suffit-il de nommer quoi que ce soit — d’une certaine manière — pour exprimer tout de l’homme et, du même coup, glorifier la matière, exemple pour la parole et providence de l’esprit.