Pontiggia:La Mostra di Iside

L’exposition d’Isis / Giuseppe Pontiggia[1]

Exposition d’Isis

Voir une part de notre monde intérieur transformée en objets signifie oublier cette puissance d’irréalité qui irradie la culture écrite et accroît le danger de sa fascination. La parole éclaire autant qu’elle cache, vivifie autant qu’elle supprime. Nous avons tellement lu sur les cultes d’Isis qu’ils ont fini par disparaître. Ils sont devenus du papier: livres, articles, pages, paragraphes, citations, bibliographies, cf.
Ici nous voyons que les hommes croyaient à Isis, que pour elle ils sculptaient des statues, frappaient des médailles et fabriquaient les sistres typiques de son culte.

(…)

Nous croyons que vivre est communiquer, qu’aimer est partager le même code, que le monde est un système de signes dont nous continuons à déchiffrer les signifiés, hormis le dernier. Je ne comprends pas pourquoi c’est rassurant, mais cela agit comme un sédatif. Que le monde soit l’interprétation de ce que les hommes interprètent comme monde, cela mystérieusement nous réconforte. [2]

La Mostra di Iside

Vedere trasformata in oggetti una parte del nostro mondo interiore significa dimenticare quel senso potente di irrealtà che la cultura scritta irradia e che contribuisce alla pericolosità del suo fascino. La parola illumina quanto occulta, vivifica quanto silenziosamente sopprime. Abbiamo letto tanto su i culti di Iside che alla fine sono scomparsi. Sono diventati carta: libri, articoli, pagine, paragrafi, citazioni, bibliografie, cfr.
Qui vediamo che gli uomini credevano a Iside e per lei scolpivano statue e coniavano medaglie e fabbricavano i sistri tipici del suo culto.

(…)

Crediamo che vivere sia communicare, che amare sia condividere un codice, che il mondi sia un sistema di segni di cui continuiamo a decifrare i significati, tranne l’ultimo. Non capisco perché sia rassicurante, ma agisce da sedativo. Ci conforta misteriosamente qhe il mondi sia l’interpretazione di ciò che gli uomini interpretano come mondo.[3]

notes:

1. Extr. de Prima Persona, in Conférence, n°24, pp. 351-2
2. trad. Christophe Carraud
3. Opere.- Milano : A. Mondadori, 2004 (I Meridiani)

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