Il dit: « Je pars dans la montagne. »
On lui répond: « Ne pars pas dans la montagne: la montagne est pleine de mauvais esprits, de démons et de nains. »
L’ombre a envahi les rues mais au bout de celle-là, où des fanions striés pendent devant les fenêtres, le soleil couvre d’or la montagne. Sur la gauche les chênes, bouclés comme des anges, montent en troupeaux jusque très près du sommet (je pense alors à Jason et à la lointaine Colchide).
Il demande: « Les as-tu vus? Ou connais-tu quelqu’un qui les a vus? »
On lui répond: « Personne n’est jamais redescendu de la montagne qui y ait passé la nuit. »
Puis les voix deviennent discordantes, chacun porteur, semble-t-il, porteur de son propre morceau de vérité, on parle des cris qui s’entendent certaines nuits, ce qu’a raconté un berger, les effets curieux de la lumière de la lune…
Lui, un peu rêveur, parle et…
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