A force d’écouter les émissions Lévinas de cette semaine, je commence enfin à entrevoir une compréhension. L’exigence éthique « infinie » ou « excessive » qu’il pose au fondement du moi est d’essence plus phénoménologique qu’éthique en elle-même. Lévinas dans ce sens est descriptif, non prescriptif. La pensée parente en ce sens ne serait pas du côté de Heidegger ou de Husserl mais du côté de Freud lu par Lacan.
« La subjectivité comme telle est initialement otage. »
La très grande prudence de Lévinas à l’égard du mot « Dieu » le rend ambigu.
L’exigence éthique « excessive » (« excessif » à prendre initialement sans valeur axiologique): Jankelevitch, Lévinas, Derrida. J’y voyais une crise d’un judaïsme laïcisé, d’un judaïsme athée. Mais à la différence des deux autres, Lévinas ne rompt pas avec la religion. Il est sur le fil (de ce point de vue je pourrais peut-être « racheter » Derrida à partir de Lévinas).
Risque de pharisianisme et de narcissisme moral. Ce que j’aperçois c’est par où Lévinas pourrait échapper à ce risque.
Athènes et Jérusalem.