Donc ce n’est pas Bob Dylan mais Tomas Tranströmer qui est cet année le Nobel de littérature. J’aurais eu plaisir à fêter le héros de nos adolescences mais cela ne m’attriste pas. J’ai du mal à mettre Dylan (malgré la revendication du pseudonyme) sur la scène de la littérature, peut-être tout simplement parce que je n’ai jamais lu Dylan abstraction faite de sa musique et de sa voix.
Quant à Tranströmer, j’en ai tenté naguère une traduction qui eut l’heur de plaire à une vraie locutrice suédoise. Comme hors ce moment-là, cette découverte que je devais à Denis Castellas, je n’ai pu en partager le plaisir avec grand monde ( Laurent Margantin faisant exception notable – et unilatérale), j’avoue une minuscule et intime satisfaction à cette reconnaissance.