sur le tenu de la langue et son relâchement (un mea culpa)

En buvant le café, j’écoute une émission sur la catastrophe de Fukushima[1]. Essentiellement un commentaire d’images: extraits d’émissions télévisées, vidéos prises au téléphone portable… Le commentateur, un homme jeune d’après sa voix, un journaliste ou universitaire, parle ce qu’on appellerait un très mauvais français, un français relâché et mal maîtrisé, comme c’est de plus en plus souvent le cas à la radio (sur France-Culture), au point d’évoquer quelque chose comme une norme sournoise[2], mais cette fois, comme le locuteur parle seul, sans contexte de conversation, sans interlocuteur, l’effet est très fort, pénible, à la fois comme une musique jouée faux et une mauvaise musique qui alignerait des poncifs. Lire la suite

Michel Foucault: l’obscurité comme envers de la terreur

Une archive de 1977 diffusée dans la nuit de dimanche à lundi:

« L’obscurité me paraît être l’envers de la terreur. L’espèce de terreur qui a régné, qui règne encore maintenant dans les milieux politico-intellectuels, de Paris surtout, la terreur est quelque chose de complètement malsain, on peut parfaitement n’être pas d’accord avec quelqu’un, le critiquer, analyser pourquoi il dit ça sans le dénoncer […] Alors abolissons la dénonciation mais renonçons à l’obscurité. »

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FC > Continent Sciences > Les mathématiques en Chine

A écouter absolument, du moins pour les vieux platoniciens comme moi qui persistent à penser que l’histoire des mathématiques est un fil rouge à suivre pour comprendre le déroulement de la civilisation, la dernière émission de Continent Sciences, où Stéphane Deligeorges accueille Karine Schemla, éditrice, avec Guo Shunchun, du classique chinois des mathématiques, les Neufs Chapitres.