Michel Foucault: l’obscurité comme envers de la terreur

Une archive de 1977 diffusée dans la nuit de dimanche à lundi:

« L’obscurité me paraît être l’envers de la terreur. L’espèce de terreur qui a régné, qui règne encore maintenant dans les milieux politico-intellectuels, de Paris surtout, la terreur est quelque chose de complètement malsain, on peut parfaitement n’être pas d’accord avec quelqu’un, le critiquer, analyser pourquoi il dit ça sans le dénoncer […] Alors abolissons la dénonciation mais renonçons à l’obscurité. »

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Nos intellectuels… (fragments de journal)

Vendredi 28 mars 2008

18:30.- Dans le train.

Nos grands intellectuels se révélant au soir de leurs vies ce qu’un long cauchemar dogmatique les empêchaient d’être: Barthes un essayiste, avec le B. par lui-même ou les Fragments, un homme de lettres, Foucault un historien, avec l’Histoire de la sexualité. Les poses dogmatiques, les prétentions à la subversion radicale finalement déposées, plus profondément peut-être un surmoi sartrien, enfin levé… Et l’un comme l’autre ensuite meurent trop vite.

C’est du moins ainsi que moi je l’avais vécu, deux fois, à deux moments assez différents de ma vie. Avec à chaque fois une petite joie et ensuite un deuil, le sentiment d’une perte non seulement pour l’homme mais pour l’occasion manquée de l’accomplissement d’un destin, d’un devenir comme disait Deleuze.

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